Foire de Francfort 2017 : le nouveau roman renaît

Le nouveau roman renaît

 

(JT) Peut-être que le titre est tout de même un peu surfait. Toujours est-il que l’académie de Berlin a oeuvré pour une réédition de traductions d’ouvrages littéraires français incontournables, mais qui n’étaient plus accessibles, parfois depuis de nombreuses années déjà. L’éditeur Suhrkamp a joué le jeu et remis sur le marché en édition fac-similé de facture simple des ouvrages comme Enfance de Nathalie Sarraute, ou Le Voyeur d’Alain Robbe-Grillet. Le voyeur, quelle histoire ? Erika Tophoven se souvient d’Elamr au premier étage du Flore, concentré sur ce qui était peu ou prou sa première vraie commande de traduction de roman. Pour sa part, elle ne comprenait pas plus à ce texte qu’à ceux de Beckett, auxquels Elmar la confrontait à cette époque.

Au début des années 80, Le voyeur a été réédité par les éditions Suhrkamp et Elmar a eu la possibilité de revoir sa traduction, ce qu’il a fait. Il y a quelques années, dans le cadre d’un projet autour du nouveau roman, je me suis amusé à aligner les modifications de la première page imprimée du texte car pour moi, la nature de ces modifications était éloquente en elle-même. A présent, le lecteur allemand dispose à nouveau de cette version pourtant trentenaire, et il ne sait pas qu’une fois l’édition parue, Elmar a continué à noter l’exemplaire des modifications supplémentaires, nourries notamment par la confrontation de son travail aux idées des germanistes et amateurs éclairés de l’école normale supérieur de la rue d’Ulm.

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